Le Conseil d’Etat a décidé, par une décision du 25 juin 2020, de surseoir à statuer dans un, litige qui oppose la société Icade Promotion Logement à l’administration fiscale, pour soumettre à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) des questions préjudicielles concernant la portée du régime de la marge en matière de TVA immobilière.
Cette affaire, dont les faits sont antérieurs à la réforme des règles de TVA immobilière issue de la loi de finances rectificative n°2010-237 du 9 mars 2010, concerne le régime applicable à la revente à des particuliers, après leur division parcellaire et leur viabilisation de terrains également acquis auprès de particuliers.
Bien que la question soumise à la Cour soit circonscrite au cas de terrains nus vendus après division parcellaire et travaux de viabilisation, il est vraisemblable que les réponses qu’apportera la Cour, saisie pour la première fois sur la portée de l’article 392 de la Directive, pourraient répondre aux nombreuses interrogations qui persistent après la décision Promialp rendue par le Conseil d’Etat le 27 mars 2020 et les commentaires fluctuants de l’administration sur cette question, voire contredire la position retenue par le Conseil d’Etat dans cette affaire.